Rétablir la vérité : promesses sarkozystes sur les "petites retraites"

Publié le par CORDIEZ Daniel

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Chers amis, Chères amies,


J’étais jeudi matin l’invitée de France Inter. A cette occasion, il m'a été affirmé que le candidat Nicolas Sarkozy avait promis en 2007 la revalorisation de 25% du seul "minimum vieillesse".

 
Voilà très précisément ce que le candidat UMP affirmait à la télévision le 2 mai 2007 lors du débat qui nous a opposés :

"Il y a 3 millions de petites retraites, c'est-à-dire 3 millions de personnes qui sont en dessous du minimum vieillesse. J'augmenterai de 25 % les petites retraites et je les ferai financer, car on aura récupéré sur la réforme des régimes spéciaux. Je veux mettre sur la table la question des pensions de réversion. La situation faite aux veuves est catastrophique. C'est 54 %. Quand un mari décède, sa veuve a 54 % de la pension. Je la porterai à 60 %. La question des retraites est centrale."

Nicolas Sarkozy a donc bien dit "j’augmenterai de 25% les petites retraites" en indiquant que 3 millions de personnes seraient concernées, ce qui dépasse très largement les seuls allocataires du "minimum vieillesse" dont le nombre est d’environ 600 000.

Concernant spécifiquement le "minimum vieillesse" (désormais appelé allocation de solidarité aux personnes âgées), la promesse n’a pas été tenue puisqu’au rythme actuel il faudra attendre au moins jusqu’en 2013 pour atteindre l’augmentation promise. Quant à l’évolution générale du pouvoir d’achat des retraités modestes, chacun peut mesurer, comme l’a récemment fait la banque de France sur la question du surendettement, l’accroissement de leurs difficultés à atteindre les fins de mois.

Deuxième affirmation qui m'a été faite concernant l’allongement de la durée de cotisation que vient de décider le gouvernement : il est normal que la durée de cotisation augmente puisque l’espérance de vie s’accroît.

 
Cette augmentation de la durée de cotisation n’est pas normale et juste car elle est une négation des inégalités sociales de mortalité.
L’espérance de vie n’est en effet pas la même pour toutes les catégories socioprofessionnelles.
Certes, les statistiques de l’INSEE mettent en évidence une augmentation de l’espérance de vie (en 2000, à 60 ans, elle était de 20,4 années pour les hommes et 25,6 pour les femmes ; en 2005 à 60 ans, elle passe à 21,4 années pour les hommes et 26,4 pour les femmes et en 2010, elle atteint 22,4 pour les hommes et 27,2 pour les femmes).

MAIS : les statistiques montrent aussi des inégalités sociales de mortalité en France, liées à la fois aux comportements et modes de vie mais aussi à des expositions aux risques professionnels et conditions de travail difficiles.

Une autre étude de l’INSEE montre en effet que chez les cadres, 6,7% des hommes nés entre 1940 et 1946, sont morts avant 60 ans, alors que chez les employés et ouvriers non qualifiés, ce pourcentage qui grimpe à 14,3%.

→ Autre élément qui n’est pas pris en compte dans l’augmentation de l’espérance de vie : la qualité de vie.
 

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Publié dans Rétablir la vérité

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